La prison pour défendre les forêts tropicales de Malaisie ?

Photomontage : la rédactrice en chef du site Sarawak Report avec pour arrière plan une photo aérienne de déforestation La journaliste Clare Rewcastle-Brown est poursuivie pour informer sur la corruption et la déforestation en Malaisie (© Erwin Zbinden/mongabay.com)
87 102 signatures

La journaliste Clare Rewcastle-Brown est visée par un mandat d’arrêt international lancé par la Malaisie pour avoir informé sur la déforestation et la corruption dans le pays. Ce sont les politiciens corrompus et non les défenseurs des forêts tropicales qui devraient craindre la prison !

Mises à jour Appel

Au roi et au premier ministre de Malaisie

“Corruption et déforestation sont étroitement liées en Malaisie. Le gouvernement devrait lutter contre ces fléaux au lieu de criminaliser ceux qui les dénoncent”

Afficher la lettre de pétition

Les entreprises forestières défrichent tout ce qui est possible au Sarawak. De merveilleuses forêts tropicales à la riche biodiversité sont victimes de l’avidité et du profit. Le commerce de bois tropical a fait de l’ancien gouverneur Taib Mahmud un milliardaire. Corruption et déforestation sont étroitement liées.

La journaliste Clare Rewcastle-Brown informe depuis plusieurs années sur la destruction des forêts tropicales en Malaisie sur le site d’information Sarawak Report. Elle est aujourd’hui dans le viseur des autorités du pays. Son tort : avoir rendue publique une enquête sur le détournement de 625 millions d’euros de fonds publics de la société 1MDB vers le compte privé du premier ministre Najib Razak.

Le gouvernement malaisien a lancé début août un mandat d’arrêt international à l’encontre de la journaliste vivant à Londres. Il lui reproche son « activité portant atteinte à la démocratie » et de troubler l’ordre public par la manipulation de l’information. Elle risque jusqu’à 25 ans de prison.

Cette affaire montre l'acharnement du gouvernement malaisien à faire taire les critiques. Des correspondants de la journaliste ont été arrêtés en Malaisie. Mme Rewcastle-Brown est sous protection policière après avoir été poursuivie par des inconnus à Londres. Elle ne craint pourtant pas d’être arrêtée : « Ce n’est pas moi que le gouvernement cherche à intimider, mais sa propre population. »

Ne plus pouvoir dénoncer la corruption serait une catastrophe pour la démocratie en Malaisie, la forêt tropicale, et les habitants de Sarawak, notamment les autochtones du peuple Penan. Hommes d’affaires et politiciens corrompus  pourraient reprendre en toute tranquillité leurs activités illégales.

Demandons aux autorités de la Malaisie de combattre la corruption et non pas ceux qui la dénoncent.

Contexte


Informations supplémentaires

• Communiqué de Reporters sans frontières Affaire 1MDB : mandat d’arrêt contre la journaliste Clare Rewcastle-Brown
• Article de Courrier International Au Sarawak, la fronde vient des ondes
• Article de Mongabay La corruption dans l'Etat du Sarawak a conduit à une vaste déforestation et à la violation des droits des autochtones
• Article du Temps Un Genevois fait figure de pièce maîtresse dans un scandale financier en Malaisie
• Article du Bruno Manser Fonds Corruption et bois tropical




Destinataires de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :

M. Abdul Halim Muadzam Shah, Roi de Malaisie
M. Najib Razak, Premier ministre de Malaisie

Ambassade de Malaisie à Paris
2 bis, rue de Bénouville
75116 Paris
Tél : 00 33 (0)1 45 53 11 85
Courriel : malparis@kln.gov.my

Il vous est aussi possible de leur écrire directement sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/najibrazak
Twitter: https://twitter.com/najibrazak


Lettre

Au roi et au premier ministre de Malaisie

Sire,
Monsieur le Premier ministre,

On ne compte plus les personnes arrêtées pour avoir critiqué la corruption dans votre pays. Début août, des mandats d’arrêt internationaux ont été transmis à Interpol et à Aseanpol en vue de l’arrestation de Mme Clare Rewcastle-Brown, la fondatrice du «Sarawak Report».

Mme Rewcastle-Brown a tenu des propos critiques sur le scandale autour du fond d’investissement public 1MDB. La journaliste écrit depuis plusieurs années des articles portant sur la déforestation tropicale qui, souvent, est étroitement liée à la corruption.

L’affaire Rewcastle-Brown montre l'acharnement avec lequel le gouvernement malaisien essaie de faire taire les critiques. «Ce n’est pas moi que le gouvernement cherche à intimider, mais sa propre population» affirme la journaliste.

Ne plus pouvoir dénoncer la corruption serait une catastrophe pour la démocratie en Malaisie, la forêt tropicale, et les habitants de Sarawak, notamment les autochtones du peuple Penan. Hommes d’affaires et politiciens corrompus pourraient reprendre en toute tranquillité leurs activités illégales.

Nous demandons à la Malaisie de retirer le mandat d’arrêt à l’encontre de Clare Rewcastle-Brown et de lever le blocage du site Sarawak Report. La lutte à mener est celle contre la corruption et non contre ceux qui la dénoncent… Il en va de l’image de la Malaisie dans le monde.

Nous prions Votre majesté ainsi que Monsieur le Premier ministre de croire à l'assurance de notre considération et de notre vigilance citoyenne.

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