Tués pour leur peau et leur ivoire : Stop au massacre des éléphants

La carcasse écorchée d’un éléphant dans la jungle de Birmanie (Myanmar) Comme si l’ivoire ne suffisait pas, la peau des éléphants est dorénavant vendue pour des supposées vertus médicinales en Chine (© Myanmar Government)
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Un éléphant d’Afrique est tué toutes les 15 minutes par des braconniers. 29 pays africains proposent une action globale pour renforcer leur protection. Mais l’UE refuse une interdiction totale du commerce de l’ivoire, qui serait indispensable à la survie de l’espèce. Disons à l’UE de ne pas se rendre complice des braconniers !

Mises à jour Appel

À la Commission et aux États membres de l’Union européenne

“L’avidité pour l’ivoire pousse les éléphants au bord de l’extinction. L’UE doit agir pour l’interdiction totale et globale de son commerce !”

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Les savanes d’Afrique et les forêts d’Asie sans éléphants : cela pourrait devenir réalité dans 10 ans au rythme actuel du braconnage pour leur ivoire et leur peau.

Pour empêcher cet horrible scénario, 29 états africains travaillent ensemble à une interdiction totale et globale du commerce de l’ivoire. Perçue comme la seule capable d’enrayer le braconnage, cette mesure est soutenue les plus grands importateurs d’ivoire (États-unis et Chine).

Mais pas l’Union européenne. Non seulement l’UE refuse l’interdiction totale du commerce de l’ivoire mais elle va demander que l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe et la Namibie puissent « gérer durablement » leurs populations d’éléphants lors de la prochaine conférence de la CITES sur le commerce des espèces menacées.

Les écologistes du monde entier sont consternés. Le comportement de l’UE sonnera « certainement le début de l’extermination des éléphants d’Afrique » prophétise le directeur de l’agence de la faune en Ouganda Andrew Seguya.

Un éléphant est tué toutes les 15 minutes par les braconniers…

malgré l’interdiction du commerce international de l’ivoire en vigueur depuis 1989. Les lois actuelles doivent être renforcées de toute urgence : l’interdiction ne doit plus tolérer d’exceptions et toucher tous les pays. Mais pour le Commissaire européen à l'environnement Karmenu Vella, une interdiction globale va à l’encontre des "critères scientifiques" de classement de la CITES.

L’expérience montre pourtant, comme en 1999 et 2008, que le braconnage explose littéralement dès qu’un seul pays autorise même brièvement la vente d’ivoire. Les criminels dopent le marché légal en l’inondant d’ivoire illégal. Et tuent tous les éléphants qu’ils trouvent.

L’UE ne doit pas se rendre complice des braconniers ! Obtenons l’interdiction totale du commerce de l’ivoire.

Contexte

La CITES est la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (en anglais Convention on International Trade of Endangered Species). Datant de 1973, elle est aussi appelée Convention de Washington.

Conférence CoP17 de la CITES en Afrique du Sud

L’interdiction du commerce est stricte pour les espèces animales inscrites à l’Annexe 1 de la CITES. L’interdiction est en revanche beaucoup plus souple pour celles inscrites à l’Annexe 2. L’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe et la Namibie tentent de se regrouper dans cette annexe afin de rendre possible l’exportation de l’ivoire. L’Union européenne soutient cette initiative de « gestion durable » des populations d’éléphants.

Les 29 pays membres de la Coalition pour l’Éléphant d’Afrique (CEA) souhaitent de leur côté faire inscrire toutes les populations d'éléphants d'Afrique à l'Annexe I de la CITES. D’après les données de l’organisation, environ 100.000 éléphants ont été tués pour leur ivoire entre 2011 et 2013.

La 17ème session de la Conférence des Parties (CoP) de la CITES aura lieu à Johannesbourg du 24 Septembre au 5 Octobre 2016.



Vidéo : A brief history of the elephant ivory trade



Informations supplémentaires

En français

IFAW

En anglais



Destinataires de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :

  • M. Édouard Philippe, Premier ministre de la République française

Hôtel Matignon
57 rue de Varenne
75700 Paris SP 07
Tél : +33 (0)1 42 75 80 00
Formulaire de contact
Facebook: https://www.facebook.com/edouardphilippepremierministre/
Twitter: https://twitter.com/EPhilippePM

  • M. Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire de la République française

Ministère de la Transition écologique et solidaire
Hôtel de Roquelaure
246, bd Saint-Germain
75007 Paris
Tél. : +33 (0)1 40 81 21 22
Formulaire de contact
Twitter: https://twitter.com/@N_Hulot

Lettre

À la Commission et aux États membres de l’Union européenne

Madame, Monsieur,

L’extinction de l’éléphant ne cesse de prendre forme en Afrique. Les éléphants d’Afrique pourraient avoir disparu dans moins de 25 ans si le braconnage n’est pas sérieusement combattu. Certains experts leur donnent même seulement 10 ans !

Malgré cela, les efforts de l’Union européenne tendent à empêcher l’interdiction totale et sans restrictions du commerce de l’ivoire. Ce faisant, l’UE se positionne contre la Coalition pour l’éléphant africain (African Elephant Coalition - AEC) dont certains des 29 pays paient un lourd tribu humain pour la sauvegarde de leurs éléphants.

Lors de la prochaine session de la Conférence des Parties de la CITES à Johannesbourg, l’Union européenne a l’intention de permettre à l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe et la Namibie de vendre de l’ivoire. Et préconise aussi le maintient du commerce « d’ivoire ancien ».

L’expérience montre que la légalisation du commerce de l’ivoire stimule le marché et exacerbe le trafic illégal.

Nous vous demandons de soutenir l’interdiction totale du commerce de l’ivoire lors de la Conférence des Parties - CoP17. L’UE n’a pas le droit de se rendre complice des braconniers !

Nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de notre très haute considération.

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