URGENT - Non à une base militaire près d’Aldabra aux Seychelles !

Vue aérienne de l'atoll d'Aldabra © Simisa - CC BY-SA 3.0
257 154 signatures

L’atoll d’Aldabra aux Seychelles est un joyau de l’océan Indien, avec ses milliers de tortues géantes et son incroyable biodiversité marine et corallienne. Ce site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO est aujourd’hui menacé par l’Inde qui veut construire à proximité une base militaire. Mobilisons-nous pour protéger Aldabra !

Mises à jour Appel

Au Président des Seychelles Danny Faure et à la Directrice du Centre du Patrimoine mondial de l’Unesco Mechtild Rössler

“La base militaire projetée par l’Inde aux Seychelles menace un site du patrimoine mondial. Merci de protéger l’atoll d’Aldabra et ses tortues géantes.”

Afficher la lettre de pétition

L’atoll d’Aldabra, sorte d’anneau formé par quatre grandes îles de corail autour d’une lagune peu profonde, fait partie de ces merveilles naturelles que l’on aime admirer dans les beaux livres.

Avec plus de 400 espèces et sous-espèces endémiques, il abrite une biodiversité marine et corallienne exceptionnelle. L’atoll d’Aldabra est aussi et surtout le refuge de la plus grande population de tortues géantes Geochelone gigantea au monde.

À environ 37 kilomètres au sud-ouest de l’atoll se trouve l’île de l’Assomption. La seule trace de présence humaine qui s’y trouve se résume à une piste d’atterrissage et à quelques bâtiments occupés par des scientifiques. Mais cette tranquillité pourrait très bientôt prendre fin.

L’Inde veut construire une base militaire à Assomption, et le gouvernement des Seychelles prévoit de lui céder le contrôle de l’île pendant 20 ans. Pour l’Inde, l’atoll n’est pas une parcelle de terre isolée, mais un avant-poste stratégique dans sa rivalité avec la Chine.

Les conséquences de la présence des ouvriers et des soldats sont aussi imprévisibles que potentiellement nocives sur l’écosystème : introduction d’espèces animales et végétales étrangères, jet de plastiques et d’autres déchets sur l’île, pollution atmosphérique et sonore par les navires et les avions, contamination du sol et de l’eau par des fuites de carburant, déversements d’hydrocarbures…

Les environnementalistes s’inquiètent de cette perspective: l’atoll est resté intact à cause de son éloignement et du nombre limité de personnes autorisées à le visiter. Dans le pire des cas, ce paradis naturel pourrait même devenir un champ de bataille.

L’atoll d’Aldabra ne doit pas être sacrifié pour des intérêts militaires et géopolitiques ! Merci de signer notre pétition adressée au gouvernement des Seychelles et à l’UNESCO.

Contexte

Vidéo : Seychelles - Aldabra

 


Sources et informations supplémentaires

 


Site du Patrimoine mondial de l’Unesco : Atoll d’Aldabra

L’atoll comprend quatre grandes îles de corail qui enferment une lagune peu profonde. L’ensemble est lui-même entouré d’un récif de corail. En raison des difficultés d’accès et de l’isolement, Aldabra a été préservé de l’influence humaine et est devenu un refuge pour quelque 152 000 tortues terrestres géantes, soit la plus grande population mondiale de ce reptile.

Brève synthèse

Situé dans l’Océan Indien, l’Atoll d’Aldabra est un exemple exceptionnel d’atoll corallien. En raison des difficultés d’accès et de l’isolement, Aldabra a été préservé de l’influence humaine dans sa plus grande partie. Aldabra est l’un des plus grands atolls du monde et renferme l’un des habitats naturels les plus importants pour l’étude des processus écologiques et de l’évolution. Il est le refuge de la plus grande population de tortues terrestres géantes. La richesse et la diversité de l’océan et des paysages résulte en une diversité de couleurs et de formations qui contribuent à l’attrait esthétique et panoramique de l’atoll.

Critère (vii) : L’atoll d’Aldabra comprend quatre grandes îles de corail, séparées par des passes étroites, qui enferment une grande lagune peu profonde, offrant un spectacle superbe de phénomènes naturels. Le lagon renferme de nombreuses autres îles plus petites et l’atoll est lui-même entouré d’un récif corallien. Les processus géomorphologiques ont produit une topographie accidentée qui offre une diversité d’habitats avec un biote relativement riche pour une île océanique et un degré élevé d’endémisme. Les habitats marins vont des récifs coralliens aux vasières à mangrove avec un impact humain minimal.

Critère (ix) : Le bien est un exemple exceptionnel d’écosystème ilien océanique dans lequel les processus d’évolution sont actifs dans un riche biote. La plus grande partie de la surface de terre est constituée d’un ancien récif corallien (vieux d’environ 125 000 ans) qui s’est élevé à plusieurs reprises au-dessus du niveau de la mer. La taille et la diversité morphologique de l’atoll a permis le développement d’une diversité de communautés insulaires discrètes avec une incidence élevée de l’endémicité parmi les espèces constitutives de l’écosystème. Le haut de la chaîne alimentaire terrestre est habituellement occupé par un herbivore : la tortue géante. Les tortues se nourrissent d’herbe et d’arbustes, et notamment des plantes qui ont évolué en réponse à ce mode de pacage. L’isolement de l’atoll a également permis l’évolution d’espèces et de sous-espèces endémiques d’oiseaux. En raison de l’interférence minimale de l’homme, ces processus écologiques sont clairement observables dans leur pleine complexité.

Critère (x) : Aldabra constitue un laboratoire naturel exceptionnel pour la recherche scientifique et les découvertes. L’atoll est un refuge pour plus de 400 espèces et sous-espèces endémiques (vertébrés, invertébrés et plantes). Parmi celles-là, la plus grande population au monde de tortues géantes Geochelone gigantea (plus de 100 000 individus). Les tortues sont les derniers survivants d’une forme de vie autrefois répandue sur d’autres îles de l’Océan Indien. Aldabra en est aujourd’hui leur seul habitat restant. La population des tortues est entièrement auto-suffisante et tous les éléments de ses interrelations complexes avec l’environnement naturel sont évidents. L’écosystème permet aussi la reproduction de populations en péril tels que la tortue verte ou la tortue caret. Le bien est un habitat naturel important pour les oiseaux, avec deux espèces endémiques (la nésille d’Aldabra et le drongo d’Aldabra), et onze autres sous-espèces d’oiseaux, parmi lesquels le râle de Cuvier, le dernier oiseau ne pouvant voler de l’Océan Indien de l’ouest. Il y a de grandes colonies d’oiseau aquatiques, notamment la seconde colonie au monde par sa taille de frégatidés et l’une des deux seules populations de flamands océaniques. Le récif frangeant intact et l’habitat corallien sont en excellente santé et se distinguent par leur excellent état et l’incroyable abondance et taille des espèces qu’ils recèlent.

Intégrité

Le bien comprend les quatre îles principales qui forment l’atoll ainsi que de nombreux ilots et la zone marine environnante. Il est suffisamment vaste pour le bon déroulement de tous les processus biologiques et écologiques en cours pour assurer l’évolution continue dans l’atoll. L’éloignement et l’accès difficile de l’atoll limitent l’interférence humaine qui pourrait compromettre les processus en cours. Ainsi, Aldabra possède un écosystème pratiquement intact, abritant des populations viables naturellement de toutes les espèces principales.

Besoins en matière de protection et de gestion

Le bien bénéficie d’une protection juridique dans le cadre de la législation nationale et il est géré par une fondation publique, la Fondation des îles des Seychelles, avec un programme quotidien orienté par un plan de gestion. Les limites sont écologiquement viables mais l’extension de la limite vers le large d’environ 20 km offrirait une protection supplémentaire à la faune marine. L’éloignement du bien a limité d’interférence humaine, contribuant ainsi à la protection des processus biologiques et écologiques, mais cela pose aussi des problèmes logistiques énormes. Le tourisme est limité et soigneusement contrôlé. Tandis que le bien offre un écosystème quasiment intact, la protection et la gestion doivent traiter des menaces constantes causées par les espèces étrangères invasives, le changement climatique et les marées noires, en particulier dans le cas où l’exploration pétrolière augmenterait dans la région.

Source : http://whc.unesco.org/fr/list/185/
Licence : CC-BY-SA IGO 3.0

Lettre

Au Président des Seychelles Danny Faure et à la Directrice du Centre du Patrimoine mondial de l’Unesco Mechtild Rössler

Monsieur le Président,
Madame la Directrice,

L’atoll d’Aldabra aux Seychelles a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1982 en raison de son écosystème unique. Ses îles sont le refuge de nombreuses espèces endémiques, dont des milliers de tortues terrestres géantes (Geochelone gigantea).

La nature d’Aldabra, de par son isolement au milieu de l’océan, a été préservée de l’influence humaine dans sa plus grande partie.

Cependant, l’Inde veut construire une base militaire à environ 37 kilomètres au sud-ouest de l’atoll sur l’Île de l’Assomption. Dans le pire des cas, ce paradis pourrait devenir un champ de bataille. Quoi qu’il en soit, la nature pâtirait de l’introduction d’espèces étrangères, du jet de plastiques et d’autres déchets, du bruit ainsi que de la pollution de l’air, de l’eau et du sol. Sans parler du danger d’un déversement d’hydrocarbures…

Nous vous exhortons à agir pour la protection de ces îles uniques. Le paradis naturel qu’est l’atoll d’Aldabra ne doit pas être sacrifié pour des intérêts militaires et géopolitiques.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, Madame la Directrice, l’expression de notre profond respect.

Mises à jour

Inscrivez-vous à notre newsletter

Suivez l’actualité de nos campagnes pour la protection de la forêt tropicale grâce à notre lettre d’information !