Ne sacrifiez pas nos forêts tropicales pour les JO !

Des indigènes du peuple Penan en train de manifester à Sarawak Les populations autochtones du Sarawak luttent contre la destruction de leurs forêts (© Bruno Manser Fonds)
249 992 signatures

Le peuple Penan lutte contre la destruction de sa forêt. Son bois tropical est utilisé comme simple coffrage sur les chantiers de construction au Japon, dont celui du futur stade olympique de Tokyo. Aidons les populations autochtones du Sarawak à sauver leurs forêts ancestrales. Pour des JO 2020 sans bois tropicaux !

Mises à jour Appel

Au Premier ministre du Japon Shinzō Abe et aux Comités Olympiques impliqués dans l’organisation des JO 2020 à Tokyo

“La survie des Penan passe par la préservation de leurs forêts. Les JO 2020 sont l'occasion pour interdire le bois tropical sur les chantiers du Japon.”

Afficher la lettre de pétition

La Malaisie est en train d’être dévorée par l’exploitation forestière. Dans l’état du Sarawak sur l’île de Bornéo, le peuple Penan lutte depuis des décennies contre la destruction de son territoire ancestral. Des milliers d’arbres géants ont déjà été abattus. Et le bruit terrible des tronçonneuses se fait toujours entendre…

Problème, la surexploitation forestière du Sarawak rapporte des millions de dollars à des politiciens et fonctionnaires corrompus ainsi qu’à certaines entreprises sans scrupules comme Shin Yang. Ce bois tropical souvent abattu illégalement trouve de nombreux acheteurs au Japon.

100 millions de panneaux contreplaqués exotiques en provenance du Sarawak importés chaque année au Japon

L’ONG Global Witness a documenté fin 2014 la présence de bois tropicaux - notamment ceux de la société Shin Yang - sur les chantiers de Tokyo. Les entreprises de construction utilisent ce précieux bois pour fabriquer de panneaux de coffrages bon marché.

En avril 2017, des défenseurs de l’environnement affirment avoir reconnu des panneaux de contreplaqué tropical de Shin Yang sur le chantier du futur stade olympique. La construction des installations des JO 2020, qu’elles soient sportives ou résidentielles, jouera ainsi un rôle déterminante pour l’avenir des Penan.

La survie des Penan dépend de la préservation de leurs forêts tropicales

Les JO 2020 pourraient pourtant changer la donne si la ville de Tokyo assume sa promesse d’exemplarité en matière de protection de l’environnement. Son slogan « Fair Play for Earth » trouverait ainsi tout sons sens s’il menait à l’interdiction des bois tropicaux dans les contrats de construction ou de rénovation des installations olympiques.

Signez notre pétition adressée aux organisateurs des JO et aux autorités japonaises. Pour des JO 2020 sans bois tropicaux !

 

Contexte

Informations supplémentaires

Bruno Manser Fonds

L’organisation suisse BMF lutte depuis de nombreuses plus de vingt ans contre la déforestation et la violation des droits humains à Sarawak. Page d’accueil: Bruno Manser Fonds

Global Witness

Autres




Vidéo : Sunset Over Selungo




Destinataires de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :

M. Shinzō Abe, Premier ministre du Japon

Ambassade du Japon à Paris
7, avenue Hoche
75008 Paris
Tél : +33 (0)1 48 88 62 00
Courriel : info-fr@amb-japon.fr

M. Thomas Bach, président du Comité International Olympique

Comité International Olympique
Château de Vidy
1007 Lausanne
Suisse
Tél : +41 21 621 61 11
Fax : +41 21 621 62 16

M. Tsunekazu Takeda, président du Comité Olympique Japonais

Comité Olympique Japonais
Kishi Memorial Hall
1-1-1 Jinnan
>Shibuya-ku
Tokyo
150-8050
Japon
Tél : +81 3 3481 2286
Fax : +81 3 3481 0977
Courriel : jpn-noc@joc.or.jp



Lettre

Au Premier ministre du Japon Shinzō Abe et aux Comités Olympiques impliqués dans l’organisation des JO 2020 à Tokyo

Monsieur le Premier ministre,
Monsieur Bach, Monsieur Takeda,
Madame, Monsieur,

Le peuple Penan lutte contre la destruction des forêts tropicales à Bornéo où des milliers d’arbres géants ont déjà été abattus. L’exploitation forestière dévaste la Malaisie. Des arbres irremplaçables sont transformés en panneaux contreplaqués bon marché. Exportés vers le Japon, ils sont utilisés sur les chantiers pour faire entre autres des coffrages de béton.

Lors de sa candidature pour les Jeux olympiques et paralympiques d’été 2020, la ville de Tokyo a promis d’organiser un évènement exemplaire en matière de protection de l’environnement. Son slogan «Fair Play for Earth» doit ainsi s’appliquer lors de la construction du stade olympique national de Tokyo (Kasumigaoka) et de toutes les installations sportives et résidentielles des JO.

Vous avez la possibilité de mettre en œuvre cette promesse en n’attribuant pas de permis de construire aux entreprises qui souhaitent utiliser du bois tropical pour la réalisation des installations olympiques et paralympiques. Cette action de votre part aurait des répercussions immédiates et enverrait un signal fort à l’ensemble de la branche du BTP. Et cela bien au-delà du Japon…

La survie du peuple Penan passe par la préservation de ses forêts tropicales. Je vous serai extrêmement reconnaissant(e) d’agir concrètement pour leur cause.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, Monsieur Bach, Monsieur Takeda, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.

Le bois tropical en 5 minutes

Les produits en bois tropicaux ont longtemps été synonymes de pillage et d’exploitation abusive, et ce grâce au travail d’information de la part d’organisations écologistes. Pendant des années de boycott, les ventes étaient en chute libre. Mais entre-temps le secteur a su redorer son image grâce à des opérations marketing vantant un bois tropical issu d’ « exploitations forestières durables ».

Des certificats et labels soi-disant écologiques comme le FSC se retrouvent sur les  meubles de jardin, manches à balais ou planches à découper. Les consommateurs sont désorientés, beaucoup d’entreprises et de communes restent perplexes. Le bois tropical peut-il à nouveau être acheté en toute bonne conscience ? Sauvons la Forêt répond sans détour: NON ! Car la production durable de bois tropicaux n’est qu’une pure invention de l’industrie.

Déforestation pour les bois tropicaux

Le bois tropical est une matière première appréciée que l’on retrouve dans de nombreux commerces. Il pose pourtant plusieurs problèmes. Différentes études montrent que la grande majorité (jusqu’à 90% selon le pays d’origine) des bois tropicaux sont coupés illégalement, détruisant irrémédiablement les écosystèmes. Par ailleurs, le commerce de bois illégal n’est toujours pas interdit dans l’Union Européenne.

Chaque année 13 millions d’hectares de forêts pluviales sont défrichées de par le monde. Ces chiffres montrent que renoncer aux bois tropicaux est le seul moyen pour contrer le commerce de bois illégal. Il faut chercher des alternatives avec le bois local.

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