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Pétition terminée
Cours de rattrapage pour l’Union Européenne: les plantations de palmiers à huile ne sont pas des forêts

21 302 signatures

Question-quizz pour les Commissaires Européens : Existe-t-il une différence entre une forêt et une plantation de palmiers à huile ? Toute personne normale répondrait : bien sûr ! Et pour ça, pas besoin d’être un expert. Pourtant, dans l’Union Européenne, les experts répondent : non ! Une plantation d’huile de palme peut être qualifiée de forêt. Après tout, c’est une surface recouverte d’arbres. La toile de fond de cette absurde définition : l’import d’huile de palme pour les pompes à essence et les centrales électriques peut ainsi être dit biologiquement tout à fait irréprochable et respectueux de l’environnement. S’il vous plait soutenez notre protestation contre la crétinisation de la masse par les Commissaires Européens.

Il ne s’agit malheureusement pas d’un poisson d’avril prématuré : l’Union Européenne travaille le plus sérieusement du monde sur un document, dans lequel les plantations d’huile de palme sont désignées comme des forêts. On espère visiblement se débarrasser ainsi des protestations de par le monde contre la déforestation et les monocultures. L’Union Européenne se cache derrière la devise : aucune forêt n’est détruite. Pourtant, à la place d’arbres tropicaux et d’innombrables autres plantes, des millions de palmiers vont pousser tronc contre tronc. Et le citoyen peut néanmoins continuer à remplir citernes et centrales de cogénération avec de l’huile de palme, tout en gardant la conscience verte et tranquille. Les forêts tropicales sont un joyau de la nature, une communauté de vie unique sur terre. Les forêts tropicales offrent milieu de vie et subsistance à la moitié des espèces animales et végétales de la planète. Sans oublier les Hommes qui habitent les forêts primaires et les ont utilisées depuis des siècles sans les abimer. Les peuples primaires ont toujours su que les forêts n’étaient pas seulement des habitats et des garde-manger, mais aussi des fabriques à oxygène, des faiseuses de pluie, des filtres à poussière et des régulatrices de climat. Nous sommes tous dépendants des forêts tropicales. Une forêt primaire bien plus épaisse et plus diverse entourait aussi jadis le village Dayak Tanah Putih sur Bornéo, jusqu’à ce que des industriels déboisent la forêt tout autour du village et plantent à sa place des palmiers à huile. Seul un petit îlot de forêt est resté aux habitants de Tanah Putih, une oasis de fraîcheur et de biodiversité au milieu de l’inhospitalière étendue de monocultures. Quiconque quitte la forêt se retrouvera à errer dans un labyrinthe de chemins de sable, qui sillonnent à travers des millions d’arbres de même hauteur, du même âge, génétiquement identiques. La chaleur entre les palmiers est insoutenable, la terre et les cours d’eau sont pollués par les pesticides et herbicides. Sans ces produits, aucune monoculture n’est possible. Aucun animal ne peut trouver de la nourriture ici ni y survivre. Pas même les orangs-outangs, qui errent, démunis, à traves les plantations et essayent de manger les noix de palme. Jusqu’à ce que les ouvriers des plantations les tuent à coup de machette. Coupable de cette tragédie, est l’Union Européenne: soutenue énergiquement par l’industrie agricole, elle a fixé des quotas d’additions, afin de générer de l’énergie à partir des prétendues matières premières renouvelables pour l’insatiable appétit européen. Mais il n’y a pas assez de surfaces cultivables en Europe pour produire ces matières premières. C’est pourquoi de plus en plus de biocarburant est importé d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. Pourtant, là-bas aussi les champs ne sont pas illimités. Les forêts tropicales sont donc brûlées pour y établir les plantations. Dans ces pays-là, les gouvernements cèdent d’immenses territoires et ferment les deux yeux sur le sacrifice de zones protégées en faveur des monocultures. Des protestations massives du monde entier existent depuis des années contre ces pratiques. Beaucoup de temps est passé jusqu’à ce que l’Union Européenne reconnaisse son tort et décide d’interdire à l’avenir les agrocarburants nécessitant de la déforestation, sur le marché européen. Mais les producteurs de biocarburants, notamment l’industrie de l’huile de palme en Indonésie et Malaisie, n’ont pas l’intention de se laisser faire. Même avant que l’Union Européenne n’adopte son document confondant plantations et forêts, le gouvernement indonésien est déjà passé à l’acte. Le Ministère des Forêts a présenté un décret, qui déclare les plantations d’huile de palme en tant que forêt. Déjà l’année dernière, le gouvernement avait annoncé des plans pour l’expansion des plantations de palmiers à huile actuelles de 8 millions d’hectares à 18 millions d’hectares d’ici 2020. Même la Malaisie use désormais de cette astuce. Ce n’est pas par hasard que l’Indonésie et la Malaisie sont les plus grands exportateurs d’huile de palme du monde. 85% des besoins mondiaux sont produits dans les états sud-asiatiques. En matière de corruption, ils occupent aussi les premières places. En mars, la Commission Européenne veut soumettre ses propositions au Conseil des Ministres et au Parlement. S’il vous plait, écrivez aux Commissaires Européens responsables et invitez-les à mettre immédiatement fin à cette absurde stratégie et à cette politique des agro-carburants, qui a déjà échoué une première fois. Vous trouverez ici une traduction de la lettre.

Contexte

Günther Oettunger, Commissaire Européen pour l’Energie, guenther.oettinger@ec.europa.eu Janez Potocnik, Commissaire Européen pour l’Environnement, janez.potocnik@ec.europa.eu Siim Kallas, Commissaire Européen pour le transport, siim.kallas@ec.europa.eu Cher Monsieur Oettinger, cher Monsieur Potocnik, cher Monsieur Kallas, C’est avec le plus grande incompréhension que j’ai appris que la Commission Européenne prévoit d’identifier les plantations de palmiers à huile à des forets primaires. C’est exactement ce que prévoit l’ébauche de document interne « Communiqué de la Commission au Conseil et au Parlement sur la mise en application du projet sur la durabilité des biocarburants et bioliquides et sur les règles en vigueur pour les biocarburants »*. Ce document signifie que la transformation des « forêts » en « plantations » ne constituait pas en soi une violation des critères européens sur l’énergie renouvelable, étant donné que les plantations de palmiers à huile pourront être définies comme des « surfaces boisées continues ». Je vous pose la question: comment peut-on seulement comparer une monoculture industrielle avec des millions de palmiers à huile identiques à une forêt tropicale ? Les forêts tropicales sont un joyau de la nature, une communauté de vie unique sur terre. Les forêts tropicales offrent milieu de vie et subsistance à la moitié des espèces animales et végétales de la planète, sans oublier les Hommes qui les habitent. Les plantations de palmiers à huile sont l’ennemi des forêts naturelles. Pour elles, les forêts primaires tropicales d’Indonésie, de Malaisie, de Papouasie-Nouvelle Guinée, de Colombie et d’autres endroits de la terre sont détruites. Ces pays-là ainsi que d’autres augmentent le plus vite possible leur production d’huile de palme, afin de satisfaire la demande croissante de l’Union Européenne. Les forêts tropicales régulent le cycle de l’eau, stockent d’énormes quantités d’eau douce et de carbone, protègent les sols de l’érosion, et luttent contre le réchauffement climatique mondial. Les plantations de palmiers à huile ne peuvent pas remplir ces fonctions. Bien au contraire, l’eau de pluie s’écoule rapidement des plantations, ce qui érode les sols. Les produits chimiques et engrais minéraux contaminent l’eau, les sols et les Hommes. Et contrairement aux objectifs visés par l’Union Européenne, l’huile de palme est responsable de massives émissions de gaz à effets de serre. Malgré ces problèmes connus depuis des années, l’huile de palme est importée vers l’Union Européenne dans des quantités de plus en plus importantes, et ce sous le terme de « biocarburant ». L’huile de palme hydrogénée doit être massivement incorporée dans le diesel de millions de voitures et camions. Je vous invite ainsi à : 1.Rayer toute formulation ou initiative, qui identifie de quelque manière que ce soit une plantation de palmiers à huile à une forêt. 2.Supprimer les quotas obligatoires en additifs, ainsi que les encouragements et réductions d’impôts sur les biocarburants. 3.Mettre fin à tous les imports de biocarburants de l’étranger vers l’Union Européenne. Veuillez accepter, messieurs, mes salutations les plus distinguées. * “Communication from the Commission to the Council and the European Parliament on the practical implementation of the EU biofuels and bioliquids sustainability scheme and on counting rules for biofuels”

Lettre

Günther Oettinger, EU-Energiekommissar, guenther.oettinger@ec.europa.eu
Janez Potocnik, EU-Umweltkommissar, janez.potocnik@ec.europa.eu
Siim Kallas, EU-Verkehrskommisar, siim.kallas@ec.europa.eu

Sehr geehrter Herr Oettinger, sehr geehrter Herr Potocnik, sehr geehrter Herr Kallas,

mit völligem Unverständnis habe ich erfahren, dass die EU-Kommission plant, Ölpalmplantagen mit Urwäldern gleichzusetzen.

Genau das sieht nämlich der interne Dokumententwurf „Mitteilung der Kommission an den Rat und das Europäische Parlament über die praktische Umsetzung des EU-Biokraftstoff- und flüssige Biobrennstoff-Nachhaltigkeitskonzepts und Anrechnungsvorschriften für Biokraftstoffe“* vor.

Das Dokument besagt, dass die Umwandlung von „Wald“ zu „Plantage“ nicht per se einen Verstoß gegen die Kriterien der EU-Erneuerbare Energien-Richtlinie darstellt, da Palmöl-Plantagen als „kontinuierlich bewaldetes Areal“ definiert werden können.

Ich frage Sie: Wie kann eine industrielle Monokultur mit Millionen identischer Ölpalmen mit einem Regenwald auch nur verglichen werden? Tropische Regenwälder sind die Krone der Schöpfung – eine Lebensgemeinschaft, die einmalig ist auf der Welt. Tropenwälder geben der Hälfte aller Tier- und Pflanzenarten der Erde Heimat und Nahrung – nicht zuletzt auch den Menschen, die den Urwald bewohnen.

Ölpalmplantagen sind der Feind der Regenwälder. Für sie werden die tropischen Urwälder in Indonesien, Malaysia, Papua Neuguinea, Kolumbien und anderen Teilen der Welt abgeholzt. Diese und andere Länder erhöhen schnellstmöglich ihre Palmöl-Produktion, um die steigende Nachfrage der EU nach Palmöl zu erfüllen.

Dabei regulieren die tropischen Regenwälder den Wasserhaushalt, speichern enorme Mengen an Süßwasser, schützen die Böden vor Erosion, speichern riesige Mengen an Kohlenstoff und wirken der weltweiten Klimaerwärmung entgegen.

Palmölplantagen können diese Funktionen nicht erfüllen, im Gegenteil: Das Regenwasser fließt rasch von den Plantagen ab und führt zu Bodenerosion. Mineralische Dünge- und chemische Spritzmittel verseuchen Wasser, Böden und Menschen. Und im Gegensatz zu den von der EU angestrebten Zielen ist Palmöl für massive Treibhausgasemissionen verantwortlich.

Trotz dieser seit Jahren bekannten Probleme wird Palmöl in immer größeren Mengen als sogenannter „Biokraftstoff“ in die EU importiert. In deutschen Blockheizkraftwerken wurde in den letzten drei Jahren im Durchschnitt die Hälfte des importierten Palmöls verbrannt, und hydriertes Palmöl soll zukünftig massenhaft dem Diesel für Millionen Autos und Lastwagen beigemischt werden.

Ich fordere Sie daher auf:

1. Ölpalmplantagen sind keine Wälder: Streichen Sie jede Initiative oder Formulierung, die Ölpalmplantagen in irgendeiner Form mit Wäldern gleichsetzt.

2. Schaffen Sie die verbindlichen Beimischungsquoten, steuerlichen Vergünstigungen und Förderungen für Agrosprit ab.

3. Beenden Sie alle Agrosprit-Importe aus Übersee in die EU.

Mit freundlichem Gruß

* „Communication from the Commission to the Council and the European Parliament on the practical implementation of the EU biofuels and bioliquids sustainability scheme and on counting rules for biofuels“

Cette pétition est également disponible en :

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