Les habitants manifestent sur des bateaux contre la pollution de la rivière Aruwimi Manifestation en bateaux de villageois, contre la pollution de la rivière Aruwimi, soutenue par le RIAO-RDC (© RIAO-RDC) Membres de l’organisation RIAO-RDC avec des habitants de la communauté Bongemba / Yahuma Membres de RIAO-RDC et d’une communauté touchée par l’entreprise d’huile de palme PHC (© RIAO-RDC)

Un réseau pour les forêts du bassin du Congo

La République démocratique du Congo abrite la deuxième plus grande forêt pluviale de la planète. Elle joue un rôle central dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Notre partenaire RIAO-RDC met en réseau 256 organisations et 337 groupes locaux, et coordonne une multitude d'activistes depuis Kinshasa.

Vue d’ensemble du projet

Thématique(s)Habitats

Objectif(s) Renforcement de la protection de l'environnement et des droits humains

Activité(s) Information, mobilisation et soutien de la population / Mise en réseau d’activistes

Forêt tropicale continue parmi les plus importantes au monde et immenses tourbières ; gorilles, bonobos et okapis ; aires protégées uniques comme les parcs nationaux des Virunga et de la Salonga ; misère, manque d’infrastructures et violence : voici, en quelques mots, le cadre dans lequel interviennent les activistes de notre partenaire RIAO-RDC et d’autres organisations en République démocratique du Congo.

Lorsque l’injustice, la violence et la pauvreté règnent quelque part, les droits humains et la protection de l’environnement sont souvent les premiers à souffrir et doivent être arrachés de haute lutte.

Les activistes du RIAO-RDC (Réseau d’Information et d’Appui aux ONG en République Démocratique du Congo) font partie de ces personnes qui luttent.

Le fondateur et visage de l’organisation est Jean François Mombia Atuku. Son travail l’a contraint à passer dix ans en exil en Ouganda et au Sénégal. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il est retourné vivre au Congo en 2020, un an après le brutal assassinat de Joël Imbangola, un collaborateur de RIAO.

Je ne peux pas rester à l’écart alors que mes compatriotes souffrent

Jean François Mombia Atuku, de retour de son exil

Le réseau RIAO-RDC regroupe 256 organisations et 337 groupes locaux, de paysans et de pêcheurs par exemple, qui agissent dans tout le pays.

Ensemble, ils tentent ainsi de stopper l’exploitation aurifère et forestière dans la province de la Tshopo. Dans plusieurs bateaux, les autochtones ont manifesté contre la pollution de la rivière Aruwimi et la destruction de leurs moyens de subsistance. « Les entreprises exploitent systématiquement la forêt sans que la population n’en tire aucun bénéfice », dénonce Jean-François.

Il se sent particulièrement proche des communautés de Basoko, Lokutu et Yaligimba. Depuis plusieurs années, il soutient les villages en lutte contre le producteur d’huile de palme PHC (Plantations et Huileries du Congo). Les populations se plaignent de l’accaparement de leurs terres, de la perte de leurs moyens de subsistance, ainsi que de harcèlement et de violence ouverte. RIAO participe à une procédure de médiation en tant que représentant des communautés. Cependant, celle-ci est au point mort depuis longtemps et risque maintenant d’échouer.

La République démocratique du Congo est un pays pauvre, mais où certains coûts peuvent être élevés. Ainsi, à cause de l’absence de routes, les activistes doivent payer une fortune pour la location des bateaux qui les mènent de la grande ville de Kisangani à Basoko et Lokutu. Il faut aussi payer pour que les journalistes puissent venir aux conférences de presse. Le RIAO-RDC consacre beaucoup de son temps, au quotidien, pour remédier aux problèmes financiers.

C’est la raison pour laquelle Sauvons la forêt a décidé de consacrer un fonds régulier au RIAO-RDC. Nous souhaitons ainsi que Jean-François et ses collègues puissent se concentrer sur l’essentiel, à savoir, à savoir agir à la protection de la plus grande forêt tropicale d’Afrique.

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