Nous devons balayer d’un revers de main l’industrie minière en Guyane

Logo Collectif Or de question Guyane © Or de question

14 juil. 2020

Le collectif Or de Question, qui célèbre sa 4ème année d’action, demande un moratoire sur l’industrie minière en Guyane et demeurera implacable dans son combat contre l’extractivisme.


Communiqué de presse - 14 juillet 2020

Nous devons balayer d’un revers de main l’industrie minière en Guyane

Industrie minière en Guyane. Sébastien Lecornu souhaite « la regarder en face avec beaucoup de tranquillité, (…) d’exigences sur le terrain environnementale et en même temps ne pas balayer d’un revers de main le fait que c’est une source de développement pour la Guyane ».

Une opposition vive et sans relâche mise en avant par le Débat Public !

Alors que le débat public sur la Montagne d’Or a montré la vive opposition des Guyanais à ce projet écocide, alors qu’un sondage Ipsos commandé par le WWF France a confirmé ce refus pour 70% d’entre eux, alors que plus d’un demi-million de citoyens ont signé la pétiton “Non à la mine industrielle en Guyane”, il s’avère que le ministre des outremer préfère balayer d’un revers de main les revendications guyanaises sur la question des mines industrielles sur leur territoire.

Des projets miniers incompatibles avec les engagements climatiques du Gouvernement !

Nous sommes à nouveau confronté à ce double discours du Gouvernement et du Président de la République : d’un côté il est acté par les Accords de Paris qu’il faut tout mettre en oeuvre pour lutter contre le changement climatique, et de l’autre, on laisse les projets industriels courtermistes et climaticides se développer en Guyane. Prenons pour exemple qu’un projet tel que Montagne d’Or aurait représenté, à lui seul, une augmentation d’environ 50 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la Guyane. Dernière abbération : le projet “Espérance”, un Montagne d’Or bis, qui a reçu le feu vert du gouvernement le 29 avril 2020. A cela, s’ajoute 360.000 hectares de forêt guyanaise menacés par l’exploration minière industrielle.

Refus que le monde d’après soit à l’image du monde d’avant !

La Guyane pourrait pourtant être un laboratoire pour le développement alternatif, un espoir pour le “monde d’après”. A cela, le gouvernement, soutenu par les élus guyanais, prend pour modèle le Suriname où l’extraction minière a maintes fois démontré les ravages qu’elle occasionne. Là encore, on balaie de la main le rapport Deloitte publié en novembre 2018 sur le potentiel de développement économique durable de notre collectivité qui prouve, qu’au contraire, l’industrie minière n’est pas une source de développement.

Des propos inacceptables en cette période de grave crise sanitaire !

Arrivé en Guyane en pleine crise COVI19, un drame humanitaire et sanitaire localement, le ministre des outremer poursuit son balayage de main et fait fi du rapport de l’IPBES publié en avril dernier, qui alerte sur les sources de propagation de pandémie occasionnées par l’activité minière et la déforestation.

Le collectif Or de Question, qui célèbre ce jour sa 4eme année d’action, demande un moratoire sur l’industrie minière en Guyane et demeurera implacable dans son combat contre l’extractivisme.


• Outremers 360°  Guyane : Sébastien Lecornu annonce une mise à jour bi-hebdomadaire de la situation sanitaire pour parvenir à un déconfinement progressif

• WWF France  Montagne d’Or : 7 Guyanais sur 10 opposés au projet minier !

• Libération  L’Amazonie brûle, Macron s’enflamme

• Suriname  E. SLEUR, MÉGA-MINE «C’EST DU TERRORISME INDUSTRIEL»  

• Deloitte  Le potentiel de développement économique durable de la Guyane

• Ipbes  COVID-19 Stimulus Measures Must Save Lives, Protect Livelihoods, and Safeguard Nature to Reduce the Risk of Future Pandemics

• Convention citoyenne pour le Climat  Évaluer les impacts des effets sur le climat en amont de notre système de production et de travail et modifier en vue de protéger l’écosystème et la biodiversité

Inscrivez-vous à notre newsletter

Suivez l’actualité de nos campagnes pour la protection de la forêt tropicale grâce à notre lettre d’information !