Aux gouvernements des États membres de l'UE : Stop au CETA !

Vue aérienne sur un site d’extraction des sables bitumineux dans la région de l’Alberta au Canada. Les forêts boréales ont disparu, laissant la place à un paysage apocalyptique. Avec le CETA, l’Europe s’ouvrira aussi aux sables bitumineux (© Flickr/Dru Oja Jay - (CC BY 2.0))
247 671 signatures

Nous devons stopper le CETA ! Le traité transatlantique affaiblira la législation environnementale. Il causera encore plus de souffrance animale et ouvrira la porte aux sables bitumineux. Les députés européens ont choisi d’ignorer la massive mobilisation citoyenne. Ne lâchons rien ! Écrivons aux gouvernements des États membres !

Mises à jour Appel

Aux gouvernements et représentants élus de l’Union européenne

“N’abdiquez pas face aux multinationales ! Entendez vos concitoyens et refusez les accords de libre échange TAFTA / TTIP et CETA”

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Gaz de schiste, sables bitumineux, OGM, viandes aux hormones, volailles désinfectées au chlore, etc. Les citoyens de l’Union européenne n’en veulent pas et agissent depuis longtemps contre l’entrée ou l’exploitation sur le territoire européen de ces produits nocifs à l’homme et à la nature.

Pourtant, l’UE envisage de rendre possible ce que ses citoyens rejettent en grande majorité en négociant des Accords de libre échange avec les États-Unis (TAFTA ou TTIP) et avec le Canada (CETA). Les négociations sont menées dans le plus grand secret : ni les parlements nationaux ni le parlement européen n’y ont été conviés… Si ces Traités transatlantiques étaient adoptés, les Européens risqueraient de voir déferler dans leur environnement les produits toxiques venant d’Amérique du Nord… ou de payer très cher pour les en empêcher !

TAFTA & CETA = prééminence du commerce sur l'État de droit

Car le TAFTA et le CETA prévoient un mécanisme de règlement des différends entre les entreprises et les États par des tribunaux d'arbitrage privés. Dans la pratique, les multinationales pourraient porter plainte et réclamer d'importantes compensations financières contre les États et les collectivités qui, par l’application de leur lois ou leurs décisions, nuiraient à leurs profits.

Le TAFTA et le CETA ne serviront pas les intérêts des citoyens mais ceux des sociétés multinationales. Pire, si les Traités transatlantiques étaient adoptés, les États membres ne pourraient plus se retirer de ce contrat conclu par l’Union européenne…

Les gouvernements de l’UE doivent entendre les citoyens européens  et ne pas abdiquer pas face aux multinationales. Demandons leur de rejeter les inadmissibles Traités transatlantiques TAFTA et CETA !

Contexte

Vidéo : Le traité transatlantique (TAFTA)




Informations supplémentaires

TAFTA / TTIP, CETA
• Article du Monde Diplomatique  Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens
• Article des Échos  Accord transatlantique : l'agribusiness très actif
• Article de Basta!  Pourquoi les citoyens allemands s’opposent massivement au traité de libre-échange transatlantique
• Article de Mémoire des luttes  Simulacres de démocratie : la consultation des Européens sur TAFTA
• Blog de Raoul-Marc Jennar sur Mediapart  CETA-TAFTA, des traités jumeaux pour détruire la souveraineté des peuples
• Résolution de l’Assemblée Nationale  Résolution européenne sur le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique

Mobilisations citoyennes
• Site officiel du collectif national unitaire stop TAFTA  Journée européenne d’action Stop TAFTA - CETA -TISA le 11 octobre
• Site de l’Initiative Européenne Citoyenne Auto-organisée  Stop TTIP

Sables bitumineux
• Article d’Euractiv  Des citoyens s'insurgent contre l’importation de sables bitumineux en Europe
• Article des Amis de la Terre  Sables bitumineux : une nouvelle réglementation menacée par les lobbies
• Dossier des Amis de la Terre  Marchandages douteux : Comment les négociations commerciales menacent d'a_aiblir les politiques climatiques de l'Union européenne et de faire entrer les sables bitumineux en Europe
• Rapport de Greenpeace Canada  Les sables bitumineux, une catastrophe écologique mondiale



Lettre

Aux gouvernements et représentants élus de l’Union européenne

Madame, Monsieur,

Je suis consterné(e) par les accords de libre échange TAFTA / TTIP et CETA que l’Union européenne négocie actuellement avec les États-Unis d’Amérique et le Canada.

Si ces traités transatlantiques étaient conclus, les entreprises se verraient offrir la possibilité de porter plainte devant un tribunal privé et de demander des compensations financières importantes aux États membres et aux collectivités qui entraveraient leurs investissements. Je trouve particulièrement indécente l’idée de devoir payer une contrepartie financière à des sociétés multinationales pour refuser leurs OGM ou leurs gaz de schiste !

La signature du CETA favoriserait, par exemple, l’importation massive sur le continent européen de sables bitumineux en provenance du Canada. Pour rappel, les sables bitumineux produisent le carburant le plus nocif qui existe pour le climat. Outre la consommation d’importantes quantités d’eau et d’énergie, l'extraction des sables bitumineux provoque le déboisement à très grande échelle des forêts boréales et des tourbières au Canada.

Les traités transatlantiques, loin de servir les intérêts des citoyens européens, offriraient un pouvoir de pression supplémentaire absolument inadmissible aux entreprises multinationales.

Je vous demande en conséquence de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la conclusion des accords de libre échange TAFTA / TTIP et CETA.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.

L'élevage industriel en 5 minutes

La viande, gros gaspillage de ressources

La viande a une place centrale dans l’alimentation des français. Avec environ 87 kilos de chair animale digérée par habitant chaque année, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne qui est d’environ 80 kilos. Les français se démarquent encore plus par leur consommation de viande bovine, qui est d’environ 23 kilos pour une moyenne communautaire de 14 kilos, faisant de nous les plus grands consommateurs de bœuf en Europe.

Un milliard d’animaux sont abattus chaque année en France pour leur viande. Pendant leur élevage, ils consomment eux-mêmes de grandes quantités de nourriture. Leurs besoins en matières premières végétales sont tels, que deux tiers des surfaces agricoles sont utilisés pour l’élevage en France. Au lieu d’être consommées directement par les humains, des tonnes de céréales sont avalées par les porcs, les vaches et les volailles, ce qui représente un énorme gaspillage de calories.

La production de viande nécessite également des quantités d’eau inouïes. 15 500 litres d’eau sont utilisés pour produire un kilo de viande de bœuf, contre seulement 1 300 litres pour 1 kilo de céréales ou de pain.

Les conséquences écologiques : déforestation, monocultures, changement climatique

Le tourteau de soja, hautement protéiné, est très utilisé dans les élevages porcins et bovins. Afin de répondre à la demande globale en soja, la production sud-américaine a doublé en moins de dix ans. La France étant le 3ème importateur mondial de soja brésilien, notre consommation de viande est en relation directe avec la déforestation dans cette région.

La forêt tropicale amazonienne et le cerrado, une savane boisée au sud du bassin amazonien, sont les zones les plus touchées. La nature est détruite et les indigènes sont chassés de leurs terres pour y établir d’immenses monocultures industrielles. Les personnes qui restent tombent souvent malades : les trois quarts des plants de soja d’Amérique du sud sont des OGM du géant de l’agroalimentaire Monsanto, qui poussent dans des plantations aspergées de pesticides et de glyphosate. Ces poisons sont suspectés de causer cancers et maladies génétiques.

Les pâturages rongent également la forêt tropicale, les arbres étant abattus pour faire de la place au bétail. Les conséquences sur le climat sont catastrophiques : production de méthane par la digestion des animaux, émissions de CO2 par la déforestation et toute la chaine de production (machines, transports), ou encore diffusion de protoxyde d’azote par les engrais. Au final, 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre viennent de l’élevage.

La solution : une alimentation plus végétale

Les produits animaux sont responsables de 72% de l’ensemble des gaz à effet de serre dus à l’alimentation humaine. La production d’une calorie animale nécessite 4 fois plus de surface agricole que la production d’une calorie végétale. La conclusion est sans appel : l’avenir des forêts tropicales se décide dans notre assiette. La lutte contre le réchauffement climatique passe aussi par le choix d’une alimentation plus végétale.

Voici quelques conseils pour une consommation responsable :

  1. Manger plus souvent végétal : steak de seitan, saucisses de tofu, lait d’amande, yaourt de soja, sont autant de délicieuses alternatives aux protéines animales que vous trouverez pour la plupart au supermarché, sinon dans tous les magasins bios.
  2. Revenir à une consommation exceptionnelle de viande : pour ceux qui ne peuvent vraiment pas s’en passer, mieux vaut ne manger de la viande qu’occasionnellement. Pour votre barbecue du dimanche, préférez de la viande biologique non issue de fermes industrielles.
  3. Ne bannissez pas le soja ! Les produits à base de soja commercialisés pour l’alimentation humaine, comme le tofu, ne sont pas issus de la déforestation.  Il s’agit généralement de soja biologique produit en Europe. Ne vous privez donc pas de ces aliments, très riches en protéines.
  4. Stop au gaspillage alimentaire : un français jette en moyenne 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos d’aliments encore emballés. Les produits animaux ne sont pas épargnés. N’achetez que ce que vous pouvez consommer : c’est économique et écologique !
  5. Et pour un engagement au-delà de votre assiette, n’hésitez pas à rejoindre des mouvements citoyens comme la « marche mondiale contre Monsanto ». Cette manifestation réunit des milliers de personnes en faveur d’une agriculture respectueuse des animaux et de l’environnement pour faire pression sur les décideurs politiques. Les pétitions en ligne ou les lettres adressées aux élus sont également de bonnes façons de s’engager pour une agriculture écologique et une production alimentaire durable.
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