Catastrophe environnementale au Sarawak

Spectacle de désolation : des grumes flottent sur une rivière à l’eau marron En Malaisie, la rivière Baleh est bloquée par les troncs d’arbres (© Matek Geram)

26 août 2021

Poissons morts, cerf noyé et des milliers de troncs d’arbres bloquant la rivière Baleh : même un activiste chevronné comme notre partenaire Matek Geram est choqué par l’ampleur des dégâts dont il rapporte dans l’État malaisien du Sarawak à Bornéo. Une des causes du drame est l’exploitation forestière en amont du cours d’eau.

Les indigènes du peuple Iban sont touchés de plein fouet. Beaucoup craignent pour leur sécurité lorsqu’ils se déplacent sur la rivière Baleh, quand ils vont au marché par exemple. Plusieurs pêcheurs ont perdu les filets qu’ils avaient laissés dans le cours d’eau, emportés par la boue et le bois flottant. L’approvisionnement en eau a également été affecté dans la ville de Sibu.

« La richesse de la forêt est menacée. De grands arbres ont été perdus à cause des abattages. La rivière et la vie qu’elle abrite sont mortes, son environnement a été détruit. »  Matek Geram, notre partenaire de l’organisation autochtone SADIA, voit les défrichages pour l’établissement de plantations, notamment d’huile de palme, et un projet de barrage comme causes de la présente catastrophe environnementale. L’érosion des sols a considérablement augmenté.

Il témoigne : « En tant que militant indigène, qui défend la forêt et les droits fonciers traditionnels des Autochtones, je suis extrêmement déçu et attristé par tous les désastres causés par la politique du gouvernement, la déforestation sans limites et la destruction de l’environnement. »

James Jemut Masing, homme politique appartenant au peuple Iban et actuel vice-ministre en chef de l’État du Sarawak,  désigne également les coupables de la catastrophe dans une déclaration écrite : les entreprises qui coupent du bois en amont du cours d’eau « avec des conséquences ravageuses pour l’environnement. »

La rivière Baleh avait déjà été obstruée par des amas de troncs d’arbres en 2010. Plusieurs personnes avaient perdu la vie.

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