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Gorille des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla)
Des gorilles des plaines de l’Ouest vivent dans le parc national de Conkouati-Douli (© Istockphoto)

Pour l’interdiction des activités extractives dans le Parc national de Conkouati-Douli

23 mai 2025Le gouvernement du Congo-Brazzaville souhaite attribuer un permis d’exploration d’hydrocarbures à l’intérieur d’un des joyaux écologiques du pays. Des organisations de protection de l’environnement congolaises et internationales, dont sauvons la forêt, exigent l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation minière et d’hydrocarbures dans le parc national de Conkouati-Douli.


Le 18 avril 2025, le gouvernement congolais a approuvé l’expansion du secteur pétrolier et gazier, lors d’un Conseil des ministres à Brazzaville. Le permis dit “Niambi” permettrait à la société ORIENTAL Energy d’explorer un gisement pétrolier de près de 1300 km², situé en grande partie dans la zone centrale du parc national de Conkouati-Douli.

Selon la déclaration commune, l’octroi de concessions enfreint les lois congolaises relatives à la protection du parc. En effet, l’article 6 du décret 99-13 bis interdit toute activité minière ou pétrolière dans les aires protégées du parc. La majeure partie du permis “Niambi” se trouve justement dans ces zones protégées, qui abritent des espèces rares et menacées telles que le gorille, la tortue caret et le dauphin à bosse de l’Atlantique.

L’habitat des gorilles touché

Par ailleurs, les droits et les moyens de subsistance des populations autochtones et des communautés locales sont également menacés. Le parc national de Conkouati-Douli est habité par environ 7000 personnes, réparties sur 30 villages, qui dépendent des forêts et des écosystèmes marins de la région.

Dans leur déclaration, les organisations autochtones et de protection de l’environnement appellent le président de la République du Congo, M. Denis Sassou N’Guesso, à « ne pas signer le projet de décret qui attribuerait le permis d’exploration d’hydrocarbures “Niambi” dans le parc ». Elles lui demandent également de « retirer ou annuler tout autre permis lié à la prospection ou recherche et à l’exploitation des mines solides et liquides dans le Parc et dans la zone périphérique ».

Les organisations demandent également aux partenaires internationaux et aux bailleurs de fonds qui soutiennent la conservation en République du Congo de conditionner leur aide financière à la protection de ces zones et des droits des populations locales.

Le projet du gouvernement congolais soulève des doutes quant à sa capacité à respecter son engagement de protéger 30 % de son territoire terrestre et marin d’ici 2030 ainsi que la loi de 2011 relative aux peuples autochtones et ses obligations internationales en matière de protection des droits humains.

Le pétrole menace également la République démocratique du Congo

Le gouvernement de Brazzaville n’est pas le seul à s’attaquer aux forêts du bassin du Congo. Celui de la capitale voisine Kinshasa, lui a emboîté le pas, en ouvrant à l’exploration 52 nouveaux blocs pétroliers dans des zones sensibles, telles que les tourbières de la Cuvette Centrale. En 2022, il avait tenté de mettre aux enchères 27 blocs pétroliers dans tout le pays.

En collaboration avec des organisations partenaires, nous combattons cette initiative, restée sans succès jusqu’à présent, et avons lancé la pétition « Ne sacrifiez pas les forêts du Congo à l’industrie pétrolière ». Il vous est toujours possible de la signer.

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