Dernière chance de sauver le territoire des Ngäbe !

Une Indienne Ngäbe Buglé observe au loin le chantier de la centrale hydroélectrique de Barro Blanco au Panama Panama : le projet de barrage de Barro Blanco a déjà causé trop de dégâts chez les Indiens Ngäbe et Buglé (© Agustín Abad - http://agustinabad.wix.com/yael)
171 588 signatures

Les Indiens Ngäbe luttent depuis des années contre l’inondation de leur territoire pour le barrage Barro Blanco au Panama. Avec le risque de perdre leurs sites religieux, archéologiques et culturels, c’est leur survie qui est en jeu. Appelons les soutiens institutionnels et financiers de ce projet soi-disant écologique à se retirer.

Appel

Au Président et au Ministre de l’intérieur du Panama, aux dirigeants de la FMO, DEG et BCIE

“Non à l’expulsion des Indiens Ngäbe Buglé et à l’inondation de leurs villages ! Merci de mettre fin à votre participation au barrage Barro Blanco au Panama.”

Afficher la lettre de pétition

Un dernier ultimatum a été lancé aux 270 Indiens des ethnies Ngäbe et Buglé : le gouvernement du Panama a décidé l’inondation prochaine de 240 hectares de la vallée de la rivière Tabasará pour le réservoir du barrage Barro Blanco. Les autochtones sont sommés d'abandonner leur villages dans la province de Chiriqui à l’ouest du pays.

Le gouvernement panaméen a approuvé le projet sans évaluer adéquatement ses impacts environnementaux, ni obtenir le consentement des communautés affectées. Celles-ci n’ont même pas été informées correctement de ce projet qui menace leur survie.

Selon les sources officielles, seulement six hectares du territoire reconnu des Ngäbe et Buglé doivent être inondés. Mais les dommages seraient extrêmement graves pour les Indiens dont l’existence est intimement et traditionnellement liée à la rivière Tabasará. Les Ngäbe perdraient leur source en eau ainsi que leurs sites religieux, archéologiques et culturels.

Face à l’imminence de leur expulsion, les Indiens Ngäbe et Buglé appellent à l’aide internationale

Situé dans la province de Chiriqui à l’ouest du Panama, le projet de centrale hydroélectrique Barro Blanco est porté par l’entreprise GENISA et financé en autres par les banques publiques de développement FMO (Pays-Bas), BCIE (Amérique centrale) et DEG (Allemagne - filiale de l’Établissement de crédit pour la reconstruction KfW).

Le projet de barrage Barro Blanco possède un autre soutien de poids par l’intermédiaire de l’ONU qui l’a agréé en tant que « Mécanisme de Développement Propre » (MDP). Plus d’informations dans les liens de l’onglet CONTEXTE »»»

Merci de signer et de diffuser la présente pétition adressée au président panaméen Juan Carlos Varela et aux institutions financières soutenant le projet de barrage Barro Blanco.

Contexte

Informations supplémentaires

En français

Autres langues




Destinataires de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :

  • M. Juan Carlos Varela, Président de la République du Panama
  • M. Milton Henríquez, Ministre de l’intérieur de la République du Panama

Ambassade du Panama
145, avenue de Suffren
75015 Paris
Tél : +33 (0)1 45 66 42 44
Courriel 1 : panaconsulparis@orange.fr
Courriel 2 : prensa@presidencia.gob.pa

Il vous est aussi possible d’écrire au président Varela directement sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/VarelaJC
Twitter: https://twitter.com/jc_varela

  • M. Nanno Kleiter, Directeur général de la Financieringsmaatschappij voor Ontwikkelingslanden N.V. (FMO). Courriel : N.Kleiterp@fmo.nl
  • M. Bruno Wenn, Président de la Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft GmbH (DEG). Courriel : bruno.wenn@deginvest.de
  • Dr. Nick Rischbieth, Président exécutif de la Banco Centroamericano de Integración Economic (BCIE). Courriel : nrischbi@bcie.org

Lettre

Au Président et au Ministre de l’intérieur du Panama, aux dirigeants de la FMO, DEG et BCIE

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Monsieur Kleiterp, Monsieur Wenn, Monsieur Rischbieth,

Je suis profondément préoccupé-e par la menace imminente d’expulsion forcée des communautés Ngäbe affectées par le barrage Barro Blanco. Ces communautés ont contesté le projet à chaque étape de son développement et ont toujours appelé à son annulation. Compte tenu des précédents conflits, de la violence déjà exercée contre les personnes s’étant opposées à Barro Blanco et de l'achèvement imminent du barrage, il existe une préoccupation majeure pour la sécurité personnelle de ces défenseurs de l’environnement et des droits autochtones.

Une fois terminé, le barrage Barro Blanco inondera six hectares de territoires Ngäbes et détruira des maisons, des écoles mais aussi des sites religieux, historiques et culturels très importants pour le patrimoine culturel Ngäbe. En dépit de ces impacts connus, le gouvernement panaméen a approuvé le projet sans évaluer adéquatement ses impacts environnementaux, ni obtenir le consentement des communautés affectées.

Reconnaissant ces lacunes, l'agence environnementale panaméenne, ANAM, a toutefois décidé de suspendre temporairement la construction du barrage en Février 2015. La suspension, le temps d'une enquête menée, a été justifiée en raison du non accord avec les communautés concernées. En Septembre 2015, l'administration panaméenne a terminé son enquête en reconnaissant l’entreprise en charge du projet, GENISA, coupable de ne pas avoir trouvé d’accord avec les parties prenantes concernées. En conséquence, la société a été sanctionnée par une amende d'un montant 775,000 $. Paradoxalement, l'achèvement de l'enquête a aussi levé la suspension et entrainé la reprise de la construction.

Malgré la reconnaissance officielle des violations des droits des autochtones entrainées par Barro Blanco, ainsi que leur sanction, la construction du barrage se poursuit. Le gouvernement a en effet déclaré que l'achèvement du projet était « d'intérêt national ».

Les communautés locales affectées craignent désormais que les forces de sécurité tentent de les expulser de force de leurs terres. Environ 270 personnes indigènes sont visées. Ces expulsions constitueraient une violation des droits des Ngäbes à un logement convenable; à la propriété; au consentement préalable, libre et éclairé; à la nourriture, l'eau et les moyens de subsistance; à la culture et à l'éducation.

Compte tenu de la menace réelle et urgente de dommages physiques et d’expulsions illégales, la communauté internationale appelle le président Varela et les autorités compétentes à:

- Assurer que les Ngäbes sont exempts d'intimidation et de répression

- Suspendre le processus d'expulsion et parvenir à un accord avec les communautés locales affectées même si cela signifie l'annulation du projet, tel que requis par les obligations du Panama en vertu du droit international.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Monsieur Kleiterp, Monsieur Wenn, Monsieur Rischbieth, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.

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