L’Indonésie de nouveau ravagée par les flammes

205 472 signatures

État d’urgence à Sumatra et Bornéo où les incendies ont repris pour l’établissement de nouvelles plantations de palmiers à huile et d’acacias. En 2015, nous exigions la fermeture définitive des sociétés incendiaires. Une seule des centaines d’entreprises a pour le moment été condamnée. Signez notre pétition aux gouvernement indonésien.

Mises à jour Appel

Au Président et à la Ministre des Forêts et de l’environnement d’Indonésie

“Les sociétés incendiaires doivent être poursuivies en justice, dépossédées de leurs concessions et obligées de replanter les forêts”

Afficher la lettre de pétition

Septembre 2019 - Forêts, tourbières et plantations brûlent à Sumatra. « À Jambi, le ciel est rouge profond et il fait sombre dès l’après-midi. Nous faisons de notre mieux pour éteindre les incendies », alerte Feri Irawan de l’organisation Perkumpulan Hijau. Les incendies s’étendent maintenant aux champs et aux villages.

« Cette année, nous avons perdu au moins 20 000 hectares à Jambi, dont près de la moitié pour des plantations de palmiers à huile et d’acacias installées sur d’anciennes tourbières. » Les incendies se répandent à une vitesse fulgurante de 300 m par heure selon Feri.

À Bornéo, la situation est la même : sous un ciel sombre, des personnes portant des foulards autour de la bouche et du nez se hâtent vers l’hôpital. « Cela fait des semaines que mes enfants sont obligés de rester dans leur chambre », rapporte Udin de l’organisation Save Our Borneo. « Nous autres adultes aidons à éteindre les incendies. »

Les feux et les nuages de fumée sont aussi graves qu’en 2015. 2,7 millions d’hectares avaient alors été brûlés. À l’époque, nous avions lancé la présente pétition pour demander la fermeture des entreprises incendiaires (lire la version initiale de sa présentation dans le dépliant contexte). 

Les noms de ces sociétés sont connus et les preuves existent mais le système juridique est défaillant et, sur les centaines d’entreprises soupçonnées d’incendie volontaire, une seule a été condamnée.

Étant donné la gravité et l’urgence de la situation, nous avons décidé de relancer la pétition. Merci de la signer et de la diffuser.

Photo Feri Irawan au milieu de la fumée à Sumatra.

Pour plus d’informations sur la reprise des incendies, vous pouvez lire notre article « Sumatra et Bornéo brûlent de nouveau » sur la page consacrée aux actualités de notre site.

Contexte

Texte de présentation d’origine de cette pétition lancée fin septembre 2015.

Notre partenaire et ami Nordin est depuis décédé le 25 juin 2017 des suites d’une maladie fulgurante. Il avait 47 ans.


« Les forêts brûlent depuis des semaines. Nos enfants meurent, les gens et les animaux fuient les flammes, les oiseaux tombent du ciel. » Nordin, de l’ONG Save our Borneo, accuse des sociétés papetières et d’huile de palme d’être à l’origine des incendies. « Le gouvernement doit fermer immédiatement ces entreprises. »

L’épaisse fumée noire est irrespirable. L’état d’urgence a été déclaré à Bornéo et à Sumatra.

Des nouvelles terribles nous parviennent du Kalimantan central à Bornéo : « Intan s’est effondrée sur le chemin de l’école le 15 septembre » rapporte Nordin. « La petite fille de 9 ans est décédée au cours de son transport à l’hôpital, asphyxiée par les particules de fumée des incendies qui dévastent notre pays depuis des semaines. » Intan n’est pas la seule a avoir péri à cause de sociétés d’huile de palme incendiaires. Le défrichage par le feu est strictement interdit en Indonésie.

« Tout cela à cause de la ruée vers l’huile de palme » explique Nordin. « Toujours plus d’huile de palme pour les biocarburants, toujours plus de plantations, toujours plus d’incendies. » L’activiste écologiste parle d’une catastrophe nationale qui menace l’homme, la faune et la forêt de son pays. Et aussi le climat mondial.

La province de Jambi brûle aussi depuis plusieurs semaines sur l’île de Sumatra. Sur place, notre partenaire Feri Irawan risque sa vie au milieu des flammes, comme Nordin, afin d’identifier les auteurs des incendies et de les faire traduire en justice. La police enquête sur une vingtaine de sociétés. Plusieurs responsables ont été arrêtés dont le directeur de RKK, une entreprise d’huile de palme ayant brûlé 1.000 hectares de forêts à Sumatra et qui appartient au fabricant de cigarettes Gudang Garam.

« Nous demandons que la responsabilité de ces crimes incombe non seulement aux producteurs mais aussi à toutes les entreprises utilisant l’huile de palme indonésienne dans leurs chaînes d’approvisionnement » a déclaré Feri Irawan. Il vise les grands groupes de l’agroalimentaire et des agrocarburants comme Unilever, Nestlé, Ferrero ou Neste Oil.

Merci de signer notre pétition adressée au gouvernement indonésien.


Vidéo de Save our Bornéo


Informations supplémentaires

En français
• Article du Monde L’huile de palme rallume la mèche de la déforestation en Indonésie
• Article de BFMTV En Indonésie, des incendies volontaires ravagent le pays pour produire plus d’huile de palme
• Article de Challenges Huile de palme: l’Indonésie sévit contre les incendies sauvages
• Article de Ouest France Environnement. Les incendies indonésiens font tousser le sud de l’Asie
• Article de Consoglobe Les feux de forêt en Indonésie étouffent la Malaisie et Singapour
• Reportage radio de RFI Les incendies indonésiens réveillent les cours de l’huile de palme
En anglais
• Images satellites Centre for Remote Imaging, Sensing and Processing
• Article d’Eyes on the Forest Again President calls on stern measure against companies burning forest
• Article d’APP Watch APP again blames others for fires, NGOs refute
• Article du World Ressources Institute Indonesia’s Forest Fires Reignite, Threatening Protected Areas and Peatlands


Destinataires de la pétition

En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :

M. Joko Widodo, Président de la République d’Indonésie
Mme Siti Nurbaya Bakar, Ministre des Forêts et de l’environnement de la République d’Indonésie

Ambassade de de la République d’Indonésie
47/49, rue Cortambert
75116 Paris
Tél : +33 1 45 03 07 60
Fax : +33 1 45 04 50 32
Courriel : komparis@amb-indonesie.fr

Il vous est aussi possible de leur écrire directement sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/presidenID
Twitter: https://twitter.com/jokowi

Lettre

Au Président et à la Ministre des Forêts et de l’environnement d’Indonésie

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,

Un nouvel enfant est mort des suites des incendies de forêt dévastateurs à Sampit dans le Kalimantan central. La petite fille âgée de 9 ans a été asphyxiée sur le chemin de l’école par les particules de fumée.

La petite Intan n’est pas la seule victime de cette catastrophe nationale. Plusieurs morts et d’innombrables malades sont à déplorer en Indonésie. L’indice de la qualité de l’air a atteint des valeurs défiant l’entendement à certains endroits du Kalimantan et de Sumatra. L’indice de pollution (IQA / PSI) est monté jusqu’à 1.531,24 à Palangkaraya le 23 septembre 2015. C’est 15 fois plus que la valeur maximale recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Année après année, les forêts tropicales et les tourbières brûlent en Indonésie parce que des entreprises du bois et d’huile de palme pratiquent l’agriculture sur brûlis pour la mise en place de leurs plantations. Même les parcs nationaux sont touchés. L’entreprise PT. Pesona Belantara Persada a laissé se propager le feu à l’intérieur du Parc national de Berbak à Jambi, brûlant une des dernières forêts de tourbe de Sumatra. Le feu fait rage aussi dans les forêts tropicales protégées du Parc national de Tanjung Puting dans le sud-ouest de Bornéo, un des derniers refuges pour les nasiques et les orangs-outans. Là-bas, c’est le groupe BGA qui a défriché par le feu.

Vous avez promis à maintes reprises de mettre un terme aux incendies de forêt et de combattre ardemment les entreprises incendiaires. Pourtant, les forêts n’ont jamais autant brûlé que cette année à Sumatra et dans le Kalimantan. Plus d’une vingtaine d’entreprises sont soupçonnées d’avoir réduit en cendres des milliers d’hectares de forêt tropicale. Le 23 septembre, le directeur de l’entreprise d’huile de palme RKK a été arrêté pour l’incendie de 1.000 hectares de forêt de tourbe à Sumatra.

Nous vous appelons à tenir votre parole, monsieur le Président. Nous vous demandons de faire traduire les auteurs des incendies devant la justice, de retirer leurs concessions et de vous assurer que celles-ci ne leur soient plus octroyées ni à d’autres entreprises. Nous vous demandons enfin d’obliger les incendiaires à replanter les forêts.

Nous vous encourageons à réviser votre politique économique, en particulier celle de soutien aux biocarburants. Les plantations de palmiers à huile nécessaires à leur production provoqueront de nouveau la déforestation et le réchauffement climatique.

Nous vous prions de mettre en place une loi de transparence afin que la responsabilité de ces crimes environnementaux incombe non seulement aux producteurs d’huile de palme et de papier mais aussi à toutes les entreprises utilisant l’huile de palme et le papier indonésiens dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, Madame la Ministre, à l’assurance de notre considération et de notre vigilance citoyenne.

L'huile de palme en 5 minutes

Situation actuelle : la forêt tropicale dans les véhicules et les assiettes

Avec 66 millions de tonnes par an, l’huile de palme est l’huile végétale la plus produite de la planète. Un prix particulièrement bas sur le marché mondial et des propriétés convenant particulièrement au processus de transformation industrielle des aliments ont fait que l’huile de palme est présente aujourd’hui dans un produit sur deux dans les supermarchés : pizzas surgelées, biscuits, margarine, crème pour le corps, savon, maquillage, bougies, lessive…

Ce que presque personne ne sait : près de la moitié des importations d’huile de palme dans l’union européenne est consommée sous la forme de biocarburants. La loi de 2009 sur l’incorporation obligatoire d’agrocarburants dans l’essence et le diesel est ainsi une cause majeure de déforestation tropicale.

À ce jour, les plantations d’huile de palme s’étendent sur 27 millions d’hectares à travers le monde, soit un territoire grand comme la Nouvelle-Zélande d’où ont été chassés habitants et animaux pour faire place à un « désert vert ».

Les conséquences : la mort dans le sachet de soupe en poudre

Les palmiers à huile trouvent des conditions optimales de croissance dans les chaudes et humides régions tropicales près de l’Équateur. En Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud et en Afrique, d’immenses zones
de forêts tropicales sont défrichées et brûlées, jour après jour, pour faire de la place aux plantations. Ce faisant, de grandes quantités de gaz à effet de serre sont émises dans l’atmosphère. L’Indonésie, premier producteur d’huile de palme de la planète, a ainsi émis plus de gaz à effet de serre que les États-Unis d’Amérique au cours de l’année 2015. Les émissions de CO2 et de méthane rendent les biocarburants à base d’huile de palme trois fois plus nocif pour le climat que les carburants à base de pétrole.

Mais le climat n’est pas le seul touché : avec les arbres disparaissent des espèces rares comme l’orang-outan, l’éléphant pygmée de Bornéo ou le tigre de Sumatra. Paysans et populations autochtones, qui depuis des générations vivent dans la forêt et la préservent, sont souvent brutalement expulsés de leur terres. A ce jour, 700 conflits fonciers en rapport avec l’industrie de l’huile de palme ont été recensés en Indonésie. Et les plantations gérées de « manière durable » ou « bio » ne sont pas exemptes de violations des droits humains de la population.

Nous, consommateurs, en entendons peu parler. Pourtant, notre absorption quotidienne d’huile de palme est nocive pour notre propre santé : l’ huile de palme industrielle raffinée est riche en contaminant génotoxiques et cancérigènes comme l’a alerté l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) au cours de l’été 2016.

La solution : changer radicalement nos modes d’alimentation et de déplacement

Il ne reste plus que 70 000 orangs-outans dans les forêts d’Asie du Sud-Est. La politique européenne de soutien aux biocarburants pousse les grands singes toujours plus au bord de l’extinction : chaque nouvelle plantation de palmier à huile détruit une partie de son habitat naturel. Nous devons faire pression sur les politiques pour aider nos plus proches parents. Mais il existe des pratiques quotidiennes pouvant déjà apporter beaucoup.

Ces conseils simples vous aideront à savoir où l’huile de palme se cache et comment l’éviter :

  1. cuisiner soi-même : biscuits poire - amande - noix de coco ? Pizza pomme de terre romarin ? Transformer soi-même des aliments frais permet d’éviter tous les plats préparés contenant de l’huile de palme de l’industrie agroalimentaire. Les huiles végétales européenne telles que l’huile d’olive, de tournesol ou de colza s’adaptent à quasiment toutes les recettes.
  2. lire les étiquettes : la présence d’huile de palme doit être indiquée sur les emballages alimentaires depuis décembre 2014. Mais pas pour les cosmétiques mais et les produits ménagers où elle se cache sous la forme de termes techniques. Il est très facile de trouver des alternatives sans huile de palme sur internet.
  3. le client est roi : « Quels produits sans huile de palme proposez-vous ? Pourquoi n’utilisez pas des huiles locales ? » Poser de telles questions aux fabricants peut leur faire craindre pour la réputation de leurs produits. La pression publique et la prise de conscience accrue du problème a déjà incité plusieurs producteurs à renoncer à huile de palme.
  4. Signer des pétitions et interpeler les politiques : les pétitions en ligne permettent de faire pression sur les politiques responsables des importations d’huile de palme. Avez-vous déjà signé toutes les pétitions de Sauvons la forêt ?
  5. Se faire entendre : les manifestations et autres actions collectives permettent d’atteindre le public et les médias. Ainsi s’accroît la pression sur les décideurs politiques.
  6. Renoncer à la voiture : il est très facile de réaliser la plupart de nos trajets à pied, à vélo ou avec les transports en commun.
  7. Savoir et faire savoir : les milieux économiques et politiques veulent nous faire croire que les biocarburants sont bons pour le climat ou qu’il est possible de produire de l’huile de palme de manière durable. Sauvonslaforet.org informe sur les conséquences de la culture industrielle de l’huile de palme.

Plus d’informations

Mises à jour

Août 2023 : clôture de la pétition

Nous mettons fin à cette pétition, bien qu'elle n'ait pas abouti et qu'elle reste valable et importante.

La pétition a été remise en novembre 2015 et début 2016 à Jakarta et à Palangkaraya, capitale de la province du Kalimantan central (Bornéo). Sur plus d'une centaine d'entreprises suspectées d'incendie volontaire ou d'omission de mesures de prévention des incendies (d'après le ministère des forêts), seules quelques une ont été condamnées. Dans la province de Jambi, il s'agissait des sociétés RKK et AGBA.

Les incendies de forêt de 2019, presque aussi dévastateurs que ceux de 2015, n'ont pas rendu la pétition obsolète. Entre 2015 et 2019, 4,4 millions d'hectares de forêts, de plantations et de terres situées à proximité immédiate de plantations ont brûlé. Douze grands groupes, fournisseurs de producteurs internationaux dans les secteurs de l'alimentation, des cosmétiques et de l'énergie (huiles), sont à ce jour considérés comme les principaux responsables. A l'exception de quelques employés de deux entreprises, les groupes sont restés impunis jusqu'à présent.

Certaines mesures prises par le gouvernement indonésien ont été plus efficaces que la prévention des incendies de forêt. Le taux de déforestation a baissé inférieur après 2015-2019, mais il est reste trop élevé. Des centaines d'entreprises ont été contrôlées et certaines ont perdu leur permis en raison de l'absence de documents ou d'activités illégales.

Il est probable que les contrevenants continueront à bénéficier de l'impunité dans le futur. Les associations d'entreprises d'huile de palme (GAPKI), de bois (APHI) et de papier (APKI) ont participé activement à la rédaction de la loi dite Omnibus (loi sur la création d'emplois) qui, en 2020, a annulé les normes environnementales et les droits humains.

2015 est entrée dans l'histoire de l'Indonésie comme l'année des pires catastrophes environnementales du 21e siècle. Pourtant, des incendies sur et à proximité des concessions d'huile de palme, de papier et d'entreprises forestières sont constatés tous les ans...

Nos revendications sont donc tout aussi valables en 2023 qu'en 2015 et 2019 :

  • Tenir pour responsables tous les auteurs des incendies.
  • Retirer leur concessions aux entreprises concernées et les obliger à reboiser.
  • N'autoriser aucune nouvelle plantation d'huile de palme.
  • Créer une loi sur la transparence et rendre publiques les données relatives aux concessions et aux plantations en Indonésie.
  • Tenir responsables de crimes environnementaux toutes les entreprises qui transforment l'huile de palme et le papier indonésiens en biens de consommation et en biocarburant, mais aussi tous les groupes qui reliées à elles tout au long dans leurs chaînes d’approvisionnement.

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