Stihl : stop aux profits liés à la déforestation tropicale !
Le célèbre fabricant allemand de tronçonneuses Stihl se rend-il complice de déforestation tropicale ? En Malaisie, des entreprises forestières et d’huile de palme appartenant à son distributeur KTS sont accusées de défrichages illégaux dans les territoires indigènes. Demandons à Stihl de rompre ses relations d’affaires avec KTS !
AppelÀ la direction de Stihl AG
“Stihl ne doit plus tirer profit de la déforestation tropicale illégale en Malaisie. Merci de rompre vos relations d’affaires avec le groupe KTS.”
Le fleuve Sungai Lijan est un théâtre de désolation : « Isotimber a abattu des arbres sans autorisation » accuse Sandak Mandang du peuple Iban. Il nous a mené sur son petit bateau vers un chemin en terre s’enfonçant dans la forêt tropicale sur des kilomètres. « C’est ici que nous avons expulsé leurs bûcherons en 2014 ». Les autochtones ont depuis attaqué en justice la filiale du groupe KTS.
« Nous allons gagné la bataille pour notre forêt » exulte Matek Geram de l’organisation indigène SADIA.
Une autre filiale de KTS, Bintulu Lumber Development (BLD), est aussi l’objet d’une plainte. Les habitants de Kampung Tutus accusent l’entreprise d’huile de palme d’avoir défriché sans autorisation 14.000 hectares de leurs terres pour ses plantations, dont de précieuses tourbières où vivaient des singes nasiques.
Stihl et KTS : une vieille amitié
Une collaboration étroite et continue unit les groupes Stihl et KTS depuis plus de 40 ans. En 2012, Hans Peter Stihl et le directeur général de KTS Henry Lau se félicitaient ainsi de « l’amitié née au cours des succès partagés » dans un article du Borneo Post. En 2014, Nikolas Stihl fit l’honneur de sa présence à Henry Lau lors de sa première visite à Sarawak.
Dans un courrier qui vient de nous parvenir, Stihl nie avoir connaissance des défrichages illégaux et affirme faire confiance à KTS pour respecter la loi.
Stihl peut agir à la protection des forêts tropicales !
Etant donné la relation personnelle unissant Stihl et KTS, il est difficile de croire que personne n’était au courant de rien sur l’implication du groupe malaisien dans la déforestation tropicale.
Merci de signer notre pétition pour demander à Stihl de rompre ses relations d’affaires avec KTS et toutes les autres sociétés mêlées à la déforestation illégale.
Contexte
Des activistes de Sauvons la forêt étaient présents en Malaisie à la fin de l’année 2015. Dans la ville de Sibu, un revendeur de matériel Stihl leur a expliqué, presque candidement, la chute des vente de tronçonneuses par la disparition quasi totale de la forêt. Un autre article se vendrait beaucoup plus dorénavant : le Palm Cutter, une faucille pour récolter les fruits du palmier à huile.
Stihl tire ainsi profit et de la déforestation et des plantations…
L’entreprise allemande Stihl assure détenir 70% du marché en Malaisie. Le groupe KTS joue un rôle clé pour la distribution de ses produits dans les États de Sarawak et de Sabah ainsi que dans le Sultanat de Brunei.
Le groupe KTS est un réseau opaque d’entreprises intimement liées à la famille Lau dont les membres, notamment Henry Lau, sont omniprésents dans les instances dirigeantes et / ou siègent aux conseils d’administration.
Bintulu Lumber Development BLD est a fait l’objet d’une pétition lancée par Sauvons la forêt en septembre 2015. L’entreprise projetait de défricher illégalement 14.000 hectares de terres pour ses cultures d’huile de palme. Selon le rapport annuel de 2014 de l’entreprise, Henry Lau détient 39,2% et Robert Lau 36,48% de parts de BLD.
Les ventes du groupe Stihl ont dépassé la barre des 3 milliards d’euros pour la première fois en 2014. Le président du conseil d’administration Bertram Kandziora a annoncé en février 2016 des investissements d’un milliards d’euros dont la construction d’une usine aux Philippines.
Destinataires de la pétition
En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires :
- M. Bertram Kandziora, Président du Conseil d'administration de Stihl AG
- M. Nikolas Stihl, Président du Conseil de surveillance de Stihl AG
Stihl AG
Robert-Bosch-Str. 13
64807 Dieburg
Allemagne
Tel.: 00 49 6071 30 55 358
Fax: 00 49 6071 30 55 438
Courriel: kundenservice@stihl.de
Il vous est aussi possible de leur écrire directement sur les réseaux sociaux :
Facebook: https://www.facebook.com/STIHL-161437167544374/?brand_redir=DISABLE
Twitter: https://twitter.com/stihl
À la direction de Stihl AG
Monsieur Kandziora,
Monsieur Stihl,
L’entreprise Stihl travaille en étroite collaboration avec le groupe KTS pour la distribution de ses tronçonneuses et autres faucilles à palmier en Malaisie.
L’entreprise Isotimber, qui fait fait partie de ce réseau contrôlé par la famille Lau, est accusée d’abattages illégaux sur le territoire du peuple indigène Iban. Les autochtones ont porté plainte contre Isotimber pour ces faits.
Une autre société du groupe KTS, Bintulu Lumber Development (BLD), a récemment défriché des milliers d’hectares de tourbières à la valeur écologique particulièrement importante près de la ville de Sibu. Les habitants de la localité de Kampung Tutus ont eux aussi intenté une action en justice en accusant BLD d'avoir défriché leurs terres sans leur consentement / autorisation.
Des membres de « Sauvons la forêt » se sont rendus sur les sites défrichés par Isotimber et BLD. Ils ont rassemblé des preuves attestant des accusations aux côtés de défenseurs de l’environnement et des droits humains locaux.
Les tronçonneuses Stihl sont utilisées par les bûcherons dans le monde entier, pour l’exploitation forestière légale et illégale. L’entreprise Stihl doit tout faire pour prévenir la déforestation illégale.
Nous vous demandons en conséquence de rompre toutes vos relations d’affaires avec le groupe KTS.
Je vous prie de croire, Monsieur Kandziora, Monsieur Stihl, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
Les produits en bois tropicaux ont longtemps été synonymes de pillage et d’exploitation abusive, et ce grâce au travail d’information de la part d’organisations écologistes. Pendant des années de boycott, les ventes étaient en chute libre. Mais entre-temps le secteur a su redorer son image grâce à des opérations marketing vantant un bois tropical issu d’ « exploitations forestières durables ».
Des certificats et labels soi-disant écologiques comme le FSC se retrouvent sur les meubles de jardin, manches à balais ou planches à découper. Les consommateurs sont désorientés, beaucoup d’entreprises et de communes restent perplexes. Le bois tropical peut-il à nouveau être acheté en toute bonne conscience ? Sauvons la Forêt répond sans détour: NON ! Car la production durable de bois tropicaux n’est qu’une pure invention de l’industrie.
Déforestation pour les bois tropicaux
Le bois tropical est une matière première appréciée que l’on retrouve dans de nombreux commerces. Il pose pourtant plusieurs problèmes. Différentes études montrent que la grande majorité (jusqu’à 90% selon le pays d’origine) des bois tropicaux sont coupés illégalement, détruisant irrémédiablement les écosystèmes. Par ailleurs, le commerce de bois illégal n’est toujours pas interdit dans l’Union Européenne.
Chaque année 13 millions d’hectares de forêts pluviales sont défrichées de par le monde. Ces chiffres montrent que renoncer aux bois tropicaux est le seul moyen pour contrer le commerce de bois illégal. Il faut chercher des alternatives avec le bois local.